Choc toxique staphylococcique menstruel : apport du PMSI à la surveillance ? - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
En 2017 les médias se sont inquiétés d’une recrudescence des chocs toxiques staphylococciques (CTS) d’origine menstruelle, liés à l’utilisation de tampons. Les données du CNR des Staphylocoques ne montrent pas d’augmentation du nombre de cas entre 2011 et 2017. Le Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) a été exploré en complément, afin d’estimer l’évolution du nombre de séjours pouvant correspondre à des hospitalisations pour CTS menstruels (code A48,3 « syndrome du choc toxique »).
Matériels et méthodes |
Les séjours de patientes entre 14 et 55 ans non-enceintes avec un code A48,3 en diagnostic principal (DP) ou diagnostic associé (DA) ont été extraits du PMSI court séjour 2010–2017. Les variables analysées sont : âge, sexe, DP, DA, région de domiciliation, passage en unité de réanimation et mode de sortie pour identifier les décès intra-hospitaliers (imputabilité non connue).
Résultats |
Sur l’ensemble de la période, 567 séjours correspondaient aux critères de sélection, avec une diminution du nombre annuel de séjours (106 en 2010, 61 en 2017). L’incidence des séjours diminue fortement entre 2010 et 2012 puis se stabilise autour de 0,37 séjours pour 100 000 femmes de 14 à 55 ans non enceintes. La proportion annuelle de séjours avec décès diminue de 20 % et 2 % ; celle des séjours avec un passage en réanimation diminue de 64 % à 51 %. La proportion de séjours pour lesquels le code A48.3 est le DP est variable selon l’année (36 % en 2010, 70 % en 2015). Une analyse restreinte aux séjours sélectionnés pour l’étude, et pour lesquels le code A48.3 est le DP rapporte un nombre annuel de séjour stable autour de 39 séjours. La proportion annuelle de séjours rapportant un décès parmi cette sous-catégorie varie entre 16 % et 0 %, avec une tendance à la diminution ; celle des séjours avec un passage en réanimation diminue de 63 % à 41 %.
Conclusion |
Entre 2010 et 2017, on observe une tendance à la diminution du nombre de séjours avec un code A48.3 chez des patientes non enceintes de 14 à 55 ans. Ces données sont cohérentes avec la non-augmentation observée par le CNR. Les variabilités observées de certaines caractéristiques des séjours (proportion de décès, de passage en réanimation, part des séjours où le code A48.3 est le DP) font cependant suspecter un changement du périmètre des pathologies codées avec le code A48.3 sur la période d’étude. Une étude pilote du CNR avait ainsi montré que sur 100 patients hospitalisés aux HCL entre 2010–2015 avec le code A48.3, 15 étaient des CTS menstruels. Un retour au dossier du patient sur un échantillon de séjours à plus grande échelle permettrait d’affiner encore l’algorithme de sélection des séjours afin de cibler au mieux les CTS menstruels.
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Vol 49 - N° 4S
P. S1-S2 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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